Sophrologie

Descriptif

La sophrologie est une pratique qui se présente comme une méthode polyvalente utilisée dans divers contextes, tels que la relaxation, la psychothérapie, les pratiques psycho-corporelles et le développement personnel. 

Son créateur la définit comme une « nouvelle école scientifique qui étudie les modifications de la conscience humaine”.

Inspirée par des éléments tels que l’hypnose, la phénoménologie, la relaxation progressive, le training autogène (méthode pour d’induire un état de détente profonde en utilisant l’autosuggestion et la concentration mentale), le yoga et la méditation ; la sophrologie n’a pas été scientifiquement validée, suscitant des critiques quant à son manque d’efficacité thérapeutique prouvée et certains aspects pseudoscientifiques.

Malgré cela, elle trouve des applications dans des domaines comme le sport, les entreprises, et la gestion du stress, bien qu’elle ait fait l’objet d’avertissements concernant des risques potentiels d’emprise ou de dérive sectaire.
Source : Wikipédia 

La sophrologie est à la fois une philosophie, une science, une thérapie et un art, c’est la victoire du mental sur le physique, la maîtrise du corps par l’esprit. On recherche une communion parfaite entre le thérapeute et son patient, c’est ce que l’on appelle “l’alliance sophronique”. Ils doivent être unis sur le même plan vibratoire.
Source : “Sophrologie pratique” d’André Daprey

Promesses

En contexte scolaire, la sophrologie serait utile pour : 

  • accompagner les élèves présentant des troubles des apprentissages (dys) ou en décrochage scolaire
  • lutter contre le harcèlement et les agressions scolaires
  • développer des stratégies face aux phobies scolaires et autres troubles

Source : site du RSNE (Réseau National des Sophrologues à l’École) 

  • la concentration, le retour au calme, la mémorisation, la bienveillance, la confiance en soi, la gestion des émotions et l’entraide (pour les élèves)
  • aider à lâcher-prise, à récupérer, à gérer le stress, la fatigue, à améliorer la communication avec les élèves et donne des outils clés pour la classe (pour les enseignants)

Source : site inspire-sophrologie 

  • réussir les examens avec une préparation adaptée
  • permettre un retour au calme et apprendre à canaliser son énergie
  • améliorer les conditions d’apprentissage grâce à un climat de classe apaisé
  • décupler la capacité de concentration et l’implication
  • développer l’esprit d’entraide et la cohésion de classe
  • permettre une plus grande autonomie de vos élèves ;
  • faciliter l’évolution scolaire
  • aider les élèves à envisager l’avenir plus sereinement et à avoir confiance en leurs capacités.

Source : site sophrologie pratique 

Origine

La sophrologie émerge dans un contexte de neuropsychiatrie à Madrid, initiée par Alfonso Caycedo, un neuropsychiatre passionné par l’étude de la conscience. En 1960, la dénomination “département de sophrologie et de médecine psychosomatique” remplace le “service d’hypnose clinique et de relaxation”. Caycedo, avide de trouver des alternatives aux traitements psychiatriques traditionnels, intègre des techniques telles que l’hypnose, le training autogène de Schultz et la relaxation progressive de Jacobson, formant ainsi le corpus de la sophrologie. L’influence phénoménologique, basée sur les travaux de Hegel et Husserl, est centrale dans la sophrologie selon Caycedo. Il affirme que la phénoménologie, étude de ce qui apparaît, est indispensable à la sophrologie, axée sur l’exploration des mécanismes fonctionnels et des sources profondes de la conscience. Après une période initiale en Suisse, où Caycedo étudie la phénoménologie, il s’immerge dans les approches corporelles orientales en Inde, au Tibet, et au Japon, enrichissant ainsi la sophrologie de perspectives variées, notamment issues du Raja Yoga, du bouddhisme tibétain, et du Zen japonais.
Source : Wikipédia 

Autres dénominations

relaxation dynamique – sophrologie caycédienne – relaxation sophrologique – méthode Caycedo – hypnose sophronique 

Points de vigilance

  • La sophrologie est perçue dans notre société comme étant une pratique de relaxation améliorée anodine alors qu’elle consiste à utiliser, à des fins thérapeutiques, un état modifié de conscience, et qu’elle est très liée à de nombreuses croyances ésotériques. 
  • La sophrologie, via la modification des états de conscience, est facilement considérée comme permettant l’accès à d’autres espaces-temps, aux vies antérieures… C’est de ce fait une porte d’entrée vers la spiritualité new-age, les pratiques de soins non conventionnelles et des dérives sectaires.
  • Si un adulte informé peut faire des choix conscients, se montrer vigilant et repérer d’éventuelles dérives, il n’en est pas de même pour un enfant ou un jeune qui peut se sentir en confiance et en sécurité par défaut, surtout si l’École l’a initié à cette pratique.
  • En France aujourd’hui n’importe qui peut s’improviser sophrologue, cette profession n’est pas réglementée et les formations associées peuvent être extrêmement fantaisistes.

L’avis de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires)

Dans son rapport d’activités de 2021 la Miviludes mentionne la sophrologie comme étant fréquente dans les prestations proposées dans les séjours de jeûne thérapeutique (p93) et comme étant souvent associée à la méditation de pleine conscience (p111). 

L’avis de l’Ordre des infirmiers

« Parmi les travaux traitant de la Sophrologie, de nombreuses publications sont signées d’un
unique auteur, généralement lui-même praticien de la méthode. Il s’agit donc d’une autopromotion par les sophrologues de leur pratique, plus que de réelles étude scientifiques sur le sujet.
Trop souvent ces travaux sont des études de cas. Et très peu de travaux évaluant l’efficacité de
la Sophrologie avec une méthodologie rigoureuse, de type essai clinique comparé, sont
disponibles.
Seules quatre études couvrant la prise en charge de l’asthme de l’enfant, de la fibromyalgie, de
l’anxiété et du stress chez le sujet sain peuvent-être identifiés.
L’analyse de ces rares résultats montre des effets cliniques très modérés, voire absents.
[…]
En conclusion, la Sophrologie est une approche non validée par la Science, ni par les instances
françaises de Santé, et relevant au mieux du bien-être. Cette technique est également
susceptible de retarder une réelle prise en charge médicale en détournant les patients des soins
conventionnels, conduisant alors à une perte de chance de guérison. De plus, la Sophrologie
peut-être sujette à des dérives extrêmement préjudiciables pour les personnes qui en sont
victimes.
« 

(Source)

Et si on faisait plutôt… 

… de la relaxation, une activité de détente, un temps calme ou de repos

Pour aller plus loin