Mandalas
Descriptif
Le terme de « mandala » désigne des diagrammes dessinés autour d’un centre, dans une succession de motifs géométriques concentriques. C’est un terme sanskrit signifiant cercle, et par extension, sphère, environnement, communauté.
(Source Wikipédia)
Promesses
La pratique régulière du mandala est censée développer la confiance, le respect, la douceur et l’amour de soi.
Il est présenté comme étant un bel outil de reconnexion pour les enfants, permettant de stimuler leur imagination, canaliser leur énergie, les aider à se concentrer, à se détendre et à lutter contre le stress.
Le coloriage du mandala aiderait à être pleinement dans l’instant présent : ce serait un moyen idéal pour se recentrer sur soi, retrouver son équilibre et sa paix intérieure. Il permettrait en outre de nous libérer de nos traumatismes et de vivre pleinement en devenant la meilleure version de nous-même.
On lui attribue aussi la capacité à mobiliser simultanément les deux hémisphères du cerveau.
(source)
Ces promesses sont largement véhiculées par des sites de développement personnel ou des praticiens d’art-thérapie, mais elles ne reposent sur aucune validation scientifique rigoureuse. Certaines relèvent même de neuromythes bien documentés, comme celui de la « synchronisation des hémisphères cérébraux ».
Colorier des mandalas participerait à développer :
- la motricité fine de la main,
- la concentration,
- l’inspiration,
- les choix artistiques (notamment via le choix et l’agencement des couleurs).
On devrait proposer des mandalas aux enfants pour favoriser :
- la concentration (capacité à isoler notre conscience des stimuli extérieurs) : colorier le mandala de l’extérieur vers l’intérieur,
- l’attention (capacité à nous ouvrir à la réalité) : colorier du centre vers l’extérieur.
(source)
Origine
Les mandalas sont, à l’origine, des aires rituelles liées aux traditions hindoues et bouddhistes. Dans l’hindouisme, ils servent à l’invocation des divinités et à la méditation sous forme de yantra (support graphique de méditation) ou de peintures de sable. Dans le bouddhisme tantrique, ils sont un support de visualisation spirituelle complexe, intégrant diverses déités symbolisant les qualités de l’éveil.
En psychanalyse, selon, le psychiatre Carl Gustav Jung, des représentations structurées selon une double symétrie (carré, cercle) peuvent apparaître dans les rêves, fantasmes, dessins, ou encore lors de danses spontanées, à travers la gestuelle ou le déplacement des corps. Ces mandalas individuels constituent, pour le psychiatre, des images archétypiques du soi, c’est-à-dire du centre de l’entièreté psychique (conscient et inconscient).
(Source Wikipédia)
Points de vigilance
Très pratiqué, notamment dans les écoles primaires, le coloriage de mandalas est une activité jugée anodine. Il ne s’agit évidemment pas ici de qualifier cette habitude de “dangereuse” en soi, mais de pointer qu’elle n’est pas neutre pour autant.
L’origine religieuse des mandalas n’est pas secondaire : ils ne sont pas de simples motifs décoratifs mais des objets rituels destinés à des pratiques spirituelles.
- Ses significations religieuses font du mandala un objet ne respectant pas le principe de laïcité, sauf s’il est évoqué dans ses dimensions historiques ou sociologiques.
- La plupart des nombreuses vertus qu’on lui prête relèvent de croyances ou de pseudosciences.
- Le terme « mandala » est aussi utilisé pour désigner des cercles qui sont des groupes de femmes en quête de spiritualité, dont certains mêlent emprise et arnaque avec une pseudo économie circulaire. Banaliser ce terme à l’école en occultant sa signification spirituelle/religieuse n’est pas très raisonnable.
(voir le rapport 2021 de la Miviludes pp 108-110)
Et si on faisait plutôt…
… une activité calme neutre : repos, lecture, puzzle, dessin… et si on tient aux coloriages un peu élaborés il en existe de très beaux qui ne sont pas des mandalas, il suffit de chercher “coloriages pour adultes” et de faire le tri. Il existe aussi les « anti-coloriages » qui stimulent la créativité (sans promesse magique), on en trouve facilement des exemples en ligne.
… des rosaces au compas, ce qui est un exercice géométrique permettant de travailler la motricité fine tout à fait intéressant. Elles peuvent ensuite être coloriées sans que cela soit assimilé à des mandalas.
Ne pas oublier qu’une activité déstressante pour les uns peut être crispante pour les autres, d’où l’intérêt de proposer plusieurs choix aux élèves pour que chacun y trouve son compte.
Pour aller plus loin
Ce que le mandala communique sur le site SOS discernement