Yoga

Descriptif

Le yoga est une ancienne discipline de la philosophie indienne visant à la libération spirituelle, appelée « moksha ». Il englobe des pratiques telles que la méditation, l’ascèse et les exercices corporels pour réaliser l’unification de l’être humain sur les plans physique, psychique et spirituel. Il existe quatre principales voies traditionnelles du yoga, notamment le jnana yoga (quête de la connaissance), le bhakti yoga (dévotion), le karma yoga (action désintéressée) et le raja yoga (contrôle de l’esprit). La philosophie du yoga a été codifiée entre le IIe siècle av. J.-C. et le Ve siècle dans les Yoga-sûtra attribués à Patañjali. Bien que le terme « yoga » soit souvent associé à des pratiques corporelles en Occident, il englobe une gamme beaucoup plus large de significations en Inde, allant de l’action à l’union spirituelle.
(source : Wikipédia)

Promesses

Selon l’association RYE (Recherche sur le yoga dans l’éducation) le yoga permet de favoriser l’apprentissage en augmentant les facultés d’attention, de concentration et de mémorisation ; d’améliorer l’estime de soi et le vivre-ensemble, en aidant les jeunes à apprivoiser leurs émotions et à cultiver l’empathie.
(source : Recherche sur le Yoga dans l’Éducation)

Selon l’INSHEA (Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés) le yoga permettrait de mieux répondre aux besoins éducatifs particuliers des élèves avec des troubles neuro-développementaux. 
(source : site de l’INSHEA)

Origine

L’origine du yoga remonte aux temps anciens de l’Inde, avec des mentions du mot « yoga » dans le Rig-Véda, bien que son sens diffère de la discipline spirituelle que nous connaissons aujourd’hui. Les véritables développements du yoga en tant que philosophie et pratique spirituelle sont apparus plus tard, entre le IIe siècle av. J.-C. et le Ve siècle, notamment avec les Yoga-sûtra de Patañjali. Le terme « yoga » dérive de la racine sanskrite « YUJ-« , signifiant à l’origine « atteler » ou « unir ». Plus tard, il a été réinterprété pour signifier « union » entre l’âme individuelle et l’âme universelle. Le yoga a évolué au fil des siècles pour devenir une discipline diversifiée, ayant un impact significatif sur la spiritualité et la culture indienne, tout en gagnant en popularité dans le monde entier en tant que pratique holistique pour le bien-être physique et mental.
(source : Wikipedia)

Points de vigilance

Le yoga est perçu dans notre société comme étant une pratique saine et modérée, or il est très lié à de nombreuses croyances ésotériques. Le yoga est utilisé comme porte d’entrée vers la spiritualité new-age, les pratiques de soins non conventionnelles (yogathérapie) et des dérives sectaires.
Si un adulte informé peut faire des choix conscients et repérer d’éventuelles dérives, il n’en est pas de même pour un enfant ou un jeune qui peut se sentir en confiance et en sécurité par défaut, surtout si l’École l’a initié à cette pratique.
Rappelons qu’aujourd’hui n’importe qui peut s’improviser professeur de yoga (ou formateur de professeur de yoga) car il n’y a aucun cadre légal autour de cette discipline et de ce métier.

  • On trouve sur le site officiel de l’Éducation nationale cette fiche qui pose le yoga comme étant une discipline scolaire tout en pointant ses aspects spirituels et en proposant de s’adresser aux plans physique, énergétique ou mental : un mélange préoccupant.
  • Le yoga fait effectivement partie des activités très souvent proposées par les groupes à dérives sectaires (un exemple)
  • Même quand l’intention est de s’adresser aux enfants en contexte scolaire, les promoteurs du yoga peuvent avoir des références très problématiques, ce qui tend à montrer que c’est ancré et non conscient : par exemple on a une mention de Gurdjieff et du potentiel humain dans ce document (p24). Vous pouvez vous reporter à la fiche ennéagramme pour saisir en quoi c’est inquiétant.  
  • Le yoga n’est pas un sport (ni juste une activité physique), la question du respect du principe de laïcité peut se poser d’autant qu’elle est souvent purement et simplement ignorée. 

L’avis de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires)

Dans son rapport de 2021 (p113-116), la Miviludes fait un focus sur les dérives dans les propositions de méditation et de yoga. Elle indique que plus de la moitié des faits signalés entrant clairement dans le champ des dérives sectaires sont susceptibles d’avoir des incidences sur le développement de mineurs. 

Il convient de rester vigilant sur les mouvances proposant des modes d’éducation alternative (écoles ou stages) pour des enfants et des jeunes en difficulté scolaire ou dans le cas d’élèves en situation de handicap. Plus largement, une attention particulière doit être portée aux pratiques de soin non conventionnelles pour lesquelles les personnels de l’éducation nationale peuvent être sollicités. Il en va ainsi de la « méditation pleine conscience » ainsi que du yoga. Les propositions en la matière, qu’elles proviennent d’enseignants ou d’intervenants extérieurs, doivent être analysées avec vigilance en ce qu’elles peuvent constituer une portée d’entrée vers des dérives sectaires.

(rapport 2021 de la Miviludes pp 144)

L’avis de l’UNADFI (Union nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu victimes de sectes)

Depuis quelques années, yoga et méditation occupent une place de plus en plus prépondérante dans les médias et dans la vie des Français. Cette propension à se développer s’apparente à un phénomène de mode dont on peine à déterminer, du moins en apparence, les causes, les origines et les éventuelles conséquences.

Cet article a pour objectif de présenter les pratiques de méditation et de yoga telles que l’Unadfi les rencontre, à savoir dans un contexte sectaire.

En effet, même si ces deux pratiques sont indubitablement inoffensives en elles-mêmes et exercées, la plupart du temps, dans de bonnes conditions, force est de constater qu’elles peuvent aussi être des portes d’entrée efficaces vers des mouvements à caractère sectaire. Ceci tient entre autres à une surmédiatisation et à une « sur-appréciation » de ces disciplines qui sous-entend une totale innocuité.

Pourtant cet engouement a permis à certains groupes, connus de longue date et cités dès 1995 dans un rapport parlementaire, de survivre voire revivre.

Nous verrons aussi comment, sous l’influence occidentale, le yoga et la méditation issus de religions orientales sont devenues des pratiques de développement personnel, prétendument dépossédées de toute religiosité.

Le choix de les analyser conjointement s’explique par le fait que yoga et méditation présentent des caractéristiques communes :

• leur origine orientale et le dévoiement de leur nature originelle,

• leurs multiples déclinaisons et le nombre infini de vertus qui leur sont attribuées,

• une prétendue légitimité scientifique avancée par leurs promoteurs,

• leur popularité et le business qu’elles alimentent,

• leur capacité à induire des états modifiés de conscience (EMC), indispensables à la transformation personnelle prônée par le new age,

• leurs accointances avec certains mouvements sectaires ou encore le risque qu’elles présentent de conduire leurs adeptes à tomber sous l’emprise de personnes mal intentionnées.

Source : extrait de “Les faces cachées du yoga et de la méditation

Et si on faisait plutôt… 

… de la gymnastique et/ou de la relaxation ? 

Pour aller plus loin

  • La série du podcast Méta de choc : “Yoga, super-pouvoirs et secte sexuelle
  • Le documentaire “Bikram : Yogi, gourou, prédateur” disponible sur Netflix
  • Le documentaire “Wild Wild Country” disponible sur Netflix 

Cette fiche a été relue et améliorée par Yogina que je remercie vivement pour son aide et ses conseils.